Classement du Luxembourg au sein du Gender Equality Index

En 2025, le Luxembourg occupe la 9e place au niveau de l'Union européenne au sein du Gender Equality Index (GEI), avec une valeur de 63,9 points sur 100 et n'a cessé de progresser ces dernières années: 10,1 points depuis 2015, ce qui en fait le 4e pays ayant enregistré la plus forte progression, et 4,6 points depuis 2020. Le Luxembourg se situe au-dessus de la moyenne de l'UE (63,4 sur 100).

Entre 2020 et 2025, le Luxembourg a enregistré des avancées dans la majorité des domaines, à l'exception de la santé où une légère baisse est observée. Néanmoins, l'analyse sur le long terme, depuis 2015, révèle une tendance positive même dans ce domaine, marquée par une amélioration globale et une réduction des inégalités entre femmes et hommes.

Le secteur de l'emploi mérite une attention particulière: le Luxembourg connaît une évolution positive de l'emploi féminin. Il convient néanmoins de souligner que le pays présente le taux d'emploi féminin le plus élevé dans les secteurs à bas salaires (38 %).

Les revenus et l'écart de pension entre les sexes apparaissent pour leurs parts particulièrement dignes d'intérêt. Au Luxembourg, les femmes vivant en couple gagnent 80 % du salaire annuel de leur partenaire, tandis que les hommes gagnent 33 % de plus que leur partenaire. Ces écarts se sont réduits au cours de la dernière décennie. La différence entre les ratios de revenus est particulièrement prononcée chez les couples dont au moins l'un des partenaires est hautement qualifié et chez les couples avec enfants. Quant à l'écart de pension, il est de 33 % au Luxembourg contre 25 % au niveau de l'UE.

Dans le domaine de l'éducation, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'achever des études supérieures (70 % des femmes âgées de 30 à 34 ans contre 62 % des hommes). La proportion de femmes dans les professions liées aux TIC a progressé de 3 % depuis 2015 pour atteindre 17 %. Elle demeure inférieure à la moyenne de l'UE et nécessite des efforts supplémentaires.

Dans le secteur des soins, les femmes continuent d'assumer la majorité des tâches domestiques et des responsabilités liées aux soins, consacrant davantage de temps que les hommes à la garde des enfants et aux travaux ménagers. Ainsi, 24 % des femmes ayant des enfants âgés de 0 à 11 ans y consacrent plus de cinq heures par jour, contre 11 % des hommes. En ce qui concerne les tâches ménagères, (cuisine, ménage, lessive), 38 % d'entre elles déclarent les réaliser, contre 21 % des hommes.

Le domaine du pouvoir a progressé de 9,7 points depuis 2020. Cette croissance est principalement due à des améliorations dans les sous-domaines du pouvoir économique et du pouvoir social. Cependant, les femmes demeurent sous-représentées dans les fonctions politiques.

Pour cette édition, le GEI repose sur une méthodologie révisée, marquant la première mise à jour majeure de l'indice depuis 2013. Compte tenu des questions émergentes dans un contexte en constante évolution, les priorités politiques changent et mettent davantage l'accent sur l'impact de la numérisation sur nos vies et sociétés et l'importance de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cela inclut des indicateurs actualisés, de nouvelles sources de données et une attention accrue portée aux données individuelles (et pas seulement aux données des ménages).

L'EIGE a appliqué la nouvelle méthodologie à l'indice d'égalité entre les femmes et les hommes des années précédentes, permettant un suivi homogène des tendances.

Cette édition du GEI affiche un score de 63,4 sur 100 pour l'UE en 2025. L'égalité des sexes a progressé de 10,5 points depuis 2010 et de 7,4 points depuis 2015. À ce rythme – une augmentation d'environ 0,7 point par an – il faudra au moins 50 ans avant que l'égalité des sexes soit atteinte dans l'UE.

Yuriko Backes, ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité, estime que "bien que les progrès réalisés par notre pays en matière d'égalité entre les genres soient encourageants, ils ne doivent en aucun cas nous conduire à relâcher nos efforts pour construire une société plus équitable. Le plan d'action national pour une égalité entre les femmes et les hommes, présenté en mars 2025, coordonne 55 mesures et 109 actions concrètes articulées autour de six objectifs étroitement liés aux domaines du GEI nécessitant des améliorations".

Communiqué par le ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité 

Membre du gouvernement

BACKES Yuriko

Date de l'événement

02.12.2025