Yuriko Backes et Elisabeth Margue ont participé au débat public à la Chambre des députés concernant la pétition publique 3409 sur la ''lutte contre les violences fondées sur le genre et leur impact sur les enfants co-victimes''

En date du 2 juillet 2025, Yuriko Backes, ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité et Elisabeth Margue, ministre de la Justice, ont participé au débat public à la Chambre des députés relatif à la pétition publique 3409 portant sur la "proposition de réforme intégrale et organique afin de lutter contre les violences fondées sur le genre et leur impact sur les enfants co-victimes".

Dans leurs interventions, les ministres Backes et Margue ont salué et reconnu l'engagement et le combat des pétitionnaires pour le renforcement multidimensionnel et holistique du cadre législatif et procédural de lutte contre les violences.

La ministre Yuriko Backes a souligné: "Le gouvernement applique une tolérance zéro face à la violence. Aucune forme de violence n'est acceptable, ni aujourd'hui, ni demain. Ce débat est fondamental - il nous permet d'écouter, de comprendre et de construire des réponses collectives."

Yuriko Backes a également accentué que le ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité (MEGA) soutient tout effort déployé par la société civile représentant les victimes et les survivant∙e∙s pour améliorer la prévention et la lutte contre toutes formes de violences, dont la violence physique, sexuelle, psychologique, économique et sociale. "La violence, qu'elle soit domestique, sexiste ou structurelle, demeure une réalité douloureuse au Luxembourg comme ailleurs. Elle touche toutes les sphères de la société, sans distinction d'origine, de genre, de culture ou de statut. C'est notre devoir de la combattre avec détermination, clarté et solidarité", a ajouté la ministre.

Sachant que la violence est un fléau qui touche l'ensemble de la société et ne peut être efficacement combattu qu'en synergie avec la société civile, la ministre a en effet insisté sur l'importance d'un dialogue proactif permanent entre acteurs tant étatiques qu'opérationnels.

Ainsi le MEGA et le ministère de la Justice, ensemble avec les autres ministères clés, ont fait de la prévention et de la lutte contre les violences une priorité absolue tant au niveau de l'information, de la sensibilisation que de la protection et de l'encadrement des victimes, y compris des victimes mineures lorsqu'elles sont exposées à la violence. Cette approche holistique inclut également la prise en charge concomitante des auteur∙e∙s.

Elisabeth Margue a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de doter la justice, ainsi que la police, de moyens nécessaires pour renforcer la lutte contre toutes les formes de violences. Ainsi, les efforts massifs de recrutement continueront pendant toute la période législative et le cadre légal sera adapté afin de procurer aux autorités de poursuite de moyens procéduraux efficaces pour combattre les différentes formes de violence. Il en sera de même pour le cadre légal en matière de protection et de soutien aux victimes.

Pour tenir ces engagements, le Luxembourg s'est récemment doté d'outils stratégiques nécessaires qui incluent la participation active de la société civile:

  • Le Centre national pour victimes de violence (CNVV) a ouvert ses portes fin avril 2025 pour accueillir toute victime, co-victime et personne à risque, mineure ou majeure de violence physique, psychique, sexuelle, économique et sociale le soir et les WE et jours fériés. Il est prévu d'étendre l'accessibilité au centre 24/7 à partir de 2026.
  • Suite à l'adoption du 5e Plan d'action national pour une égalité entre les femmes et les hommes en mars 2025, le gouvernement a adopté le 20 juin 2025 le premier Plan d'action national "Violences fondées sur le genre". Ce dernier repose sur une approche participative qui inclut l'engagement et la coopération des organisations de la société civile. Dans ce cadre, un forum des ONG sera mis sur pied composé des ONG actives dans le domaine et instauré pour renforcer le dialogue et la coopération avec la société civile.
  • Prochainement, le deuxième Plan d'action national LGBTIQ+ sera soumis au Conseil de gouvernement pour son adoption.

Au-delà des développements récents, le Luxembourg dispose d'ores et déjà aujourd'hui d'un mécanisme d'intervention et de prise en charge des victimes et des auteur∙e∙s de violence qui repose en grande partie sur la loi modifiée du 8 septembre 2003.

Communiqué par le ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité / ministère de la Justice