Françoise Hetto-Gaasch à la 55e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies à New York

Le 24 février 2011, Françoise Hetto-Gaasch, ministre de l'Égalité des chances, a tenu un discours lors du débat général organisé par la commission de la condition de la femme des Nations unies à New York qui est une commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations unies, traitant des questions d’égalité des sexes et de promotion des femmes.

Le thème prioritaire de cette année est "accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation ainsi qu’aux sciences et aux technologies, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès des femmes au plein emploi et à un travail décent".

Dans son discours, Françoise Hetto-Gaasch a rappelé le potentiel de talents et de compétences des femmes dont les économies ne peuvent plus se passer. La présence des femmes sur le marché du travail ne doit pas seulement être mesurée en termes quantitatifs, mais un accent particulier doit être mis sur la qualité du travail.

Dans ce contexte, la ministre luxembourgeoise a insisté sur la diversification des choix professionnels des filles et des garçons, des conditions de travail favorables à la conciliation entre activité professionnelle et vie privée et l’élimination des inégalités salariales entre hommes et femmes.

Elle a enfin soulevé la complémentarité des femmes et des hommes comme gain pour les entreprises.

En fin de matinée, Françoise Hetto-Gaasch a rencontré Michelle Bachelet, secrétaire générale adjointe et directrice exécutive de ONU-Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Créée en juillet 2010, ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. ONU Femmes est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des Nations unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et dont l’important travail sert de base à la nouvelle entité:

- la division de la promotion de la femme (DAW);
- l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW);
- le Bureau de la conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes (OSAGI); et
- le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM).

ONU Femmes a principalement pour rôle :

- d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales;
- d’aider les États membres à appliquer ces règles, et est prêt à fournir un appui technique et financier approprié aux pays qui le demandent et à forger des partenariats performants avec la société civile; et
- de demander des comptes au système des Nations unies sur ses propres engagements en faveur de l’égalité des sexes, avec notamment un suivi régulier des progrès enregistrés dans l’ensemble du système.

Michelle Bachelet a remercié le Luxembourg pour son engagement et son soutien dans la mise en place de ONU-Femmes.

Elle a noté que la nouvelle entité est confrontée à de nombreux défis et a insisté sur l’importance du développement des capacités nationales notamment en matière de recueil de données fiables.

Interrogée par la ministre Hetto-Gaasch sur les quotas légaux, Michelle Bachelet a relevé que, parmi les 27 pays qui ont atteint l’objectif d’une présence de 30% de femmes au parlement, seulement 5 ne disposent pas de quotas légaux.

Dans le contexte des efforts de maintien de la paix, Michelle Bachelet s’est prononcée en faveur d’une diffusion d’expériences positives vécues par des femmes dans des fonctions ou métiers non traditionnels.

Communiqué par le ministère de l’Égalité des chances

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