Françoise Hetto-Gaasch présente la nouvelle étude "Les femmes et les hommes dans la prise de décision économique en 2011"

Le 15 février 2012, Françoise Hetto-Gaasch, ministre de l’Égalité des chances, a présenté les résultats de la nouvelle étude "Les femmes et les hommes dans la prise de décision économique en 2011".

Méthodologie et échantillon

L’étude réalisée par CEPS / INSTEAD a été menée auprès des entreprises qui sont implantées sur le territoire luxembourgeois, toutes tailles et tous secteurs confondus.

Il s’agit d’une actualisation d’un premier rapport qui a été commandité par le ministère de l’Égalité des chances en 2000 et en 2004.

3.158 entreprises ont participé à l’étude, soit un taux de réponse de 40%.

Principaux résultats

L’étude révèle tout d’abord que le taux des femmes dans les conseils d’administration qui était de 16% en 2003 est passé à 20% en 2011. Pour Françoise Hetto-Gaasch, ces chiffres révèlent "qu’il y a eu des progrès au niveau de la représentation des femmes dans les entreprises, mais que des efforts considérables restent à consentir pour atteindre une égalité parfaite". Elle a ensuite replacé les chiffres dans leur contexte soulignant "que ce taux devrait quand même nous faire réfléchir, lorsqu’on considère que les femmes représentent 37% des effectifs". 33% des femmes occupent des postes de décisions dans des entreprises employant moins de 15 salariés (dont 44% sont occupés par des femmes).

"Il y a une sous-représentation des femmes dans les entreprises. Et cette sous-représentation à tendance à se creuser lorsqu’on analyse les chiffres des grandes entreprises", a-t-elle déclaré.

Un phénomène similaire peut être observé au niveau des postes de direction. Force est de constater qu’ils sont occupés par 27% des femmes dans les entreprises occupant moins de 15 salariés et (dont 44% des effectifs sont de sexe féminin) et de 18% pour les grandes entreprises (dont 37% d’effectifs de sexe féminin).

L’étude a également porté sur la perception que les salariés ont sur des mesures ayant pour objectif d’augmenter la participation des femmes à la prise de décision. D’après les résultats, la majorité des entreprises (43%) interrogés s’expriment en faveur de mesures volontaires, 33% sont favorables à l’introduction de législation et de mesures volontaires. 16% des sondés ont exprimé qu’ils ne souhaitaient ni une législation, ni des mesures volontaires alors que 8% des interrogés ont exprimé d’autres opinions.

Françoise Hetto-Gaasch qui s’est référée au débat sur les quotas légaux des femmes que la Commission européenne a lancé en 2011, a finalement souligné que le gouvernement maintenait sa position en comptant sur la bonne volonté des entreprises pour augmenter le pourcentage des femmes dans les organes de direction et les conseils d’administration du pays.

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